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Dans le fauteuil du quatrième rang: deux cents films des années 1968-1981
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Barnes and Noble
Dans le fauteuil du quatrième rang: deux cents films des années 1968-1981
Current price: $20.80
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Il existe en français plusieurs dictionnaires de films: le Larousse, leTulard collectif, le Sadoul, le Ciné-Guide d'Éric Leguèbe, l'Encyclopédie Bordas, le Lourcelles de la collection Bouquins, quelques autres. Celui que nous proposons aujourd'hui part d'un principe fort différent. Il ne vise pas à l'exhaustivité, ni n'embrasse l'histoire du cinéma, ni celle d'un genre, ni même ne découle d'un choix fondé sur des goûts personnels. Son sous-titre indique sa configuration, de nature strictement temporelle et limitée à une époque bien précise. La période invoquée: 1968-1981, c'est-à-dire entre les événements de mai et l'arrivée de François Mitterrand au pouvoir, a correspondu pour moi à l'obligation professionnelle de visionner une plus grande quantité de films qu'auparavant, notamment dans les festivals (Cannes et Deauville surtout), et sans y opérer de tri. Les notices rassemblées ici sont de longueurs diverses, certaines de quelques lignes seulement, selon l'importance des films, la place dont je disposais au moment de leur première publication ou le souci de ne pas faire perdre son temps au lecteur comme, à les regarder, j'avais perdu le mien. S'agissant aussi, comme tout dictionnaire, d'un outil descriptif d'utilité courante consultable en particulier avant ou après un visionnage, j'y résume plus ou moins brièvement les scénarios. Outre l'énoncé du scénario, squelette soutenant la chair, j'y accorde une large place aux dires des cinéastes, comme je l'ai toujours fait dans la mesure du possible, avec l'idée bien arrêtée que les explications des créateurs apportent souvent - pas toujours - une lumière plus crue sur leurs ouvrages que le commentaire des critiques. Certains films, peu nombreux, notamment de Rohmer, de Sautet, de Tavernier, sont absents de la liste, bien qu'ils tiennent une place notable dans la période considérée. La raison en est leur présence parfois massive dans mes livres précédents. J'ai écarté aussi ceux de la période en question qui figurent au chapitre Coups d'oeil et pieds-de-nez de l'Écran éblouissant. Des lecteurs pointilleux m'auraient reproché, comme ce fut le cas jadis, de vendre plusieurs fois le même produit. À l'inverse, prennent place ici quelques reprises de films antérieurs à 1968, qui complètent le tableau, je veux dire: notre souvenir cinématographique de l'époque. Enfin, Dans le fauteuil du quatrième rang: pourquoi ce titre bizarre ? C'est une allusion au temps lointain où les écrans, ultérieurement élargis aux disproportions du cinémascope et à d'autres formats, respectaient à peu près le rapport entre hauteur et largeur du champ visuel. Ce rapport, que je nommerais volontiers Nombre d'Or de la vision cinématographique, faisait que notre oeil de spectateur coïncidait avec l'objectif de la caméra sans nous obliger à tourner la tête à droite et à gauche pour suivre l'action comme à Roland-Garros. Or donc, en ce temps-là, nous autres cinéphiles avions déterminé dans les salles de jauge moyenne la place idéale pour nous trouver exactement dans l'image. Cela signifiait: sans en percevoir les limites ni être débordés par elle. Cette place était au quatrième rang, celle du centre.