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Les forêts de Boscione
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Barnes and Noble
Les forêts de Boscione
Current price: $26.17
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Le Cycle de Terre-2351 comprend trois livres -Les forêts de Boscione, la Présence, et Hatzik ou la connaissance-. Ils évoquent, sur un mode plutôt épique, trois facettes du monde de la pluralité que l'auteur suppose régnante dans 320 ans (et cela depuis la révolution anti-totalitaire menée contre le général onusien Lankou en 250). Les héros en sont toujours principalement des Jeunes-gens tentés par l'aventure la plus libre, qu'il s'agisse, sur terre, d'enfants de Marginaux peu à l'aise dans le système tétralogique devenu dominant, ou dans l'Espace, des héritiers d'un immense vaisseau de voyage interstellaire au très long cours. Souvent alliés à de vieux sages -moins lourdingues qu'Obiwan Kenobi et moins laids que le gentil Yoda-, ils représentent ces vivants grains de sable qui finissent toujours par gripper les mécanismes les mieux réglés, fussent-ils les meilleurs du monde ou même conditions d'un meilleur monde, toujours plus humain . L'auteur se pose ici un défi stimulant: comment imaginer le détournement à venir de ses propres idéaux ? C'est-à-dire: comment penser à l'avance le risque inéluctable de la dégradation de la nécessaire pluralisation de la planète, en son contraire: une reprise du pouvoir par la folie de puissance et de complétude ? On voit bien que c'est une méthode négative pour tester au contraire la robustesse de l'intuition libertaire et anti-totalisante, opposée fermement au totalisme si puissant aujourd'hui, avec son pour tous lâché en rafales par la horde de la conscience proprette sur tout ce qui bouge et se différencie.Dans Les forêts de Boscione, on assiste à l'affrontement -d'abord personnel et bientôt planétaire- entre deux gamins de l'Ar (le nom du peuple de la nature, responsable désormais d'immenses territoires où seul l'effleurement humain garanti par le nomadisme), empêtrés jusque là dans le conformisme clanique et matriarcal, et les dirigeants assez monstrueux du Mer, l'ordre en charge des technologies de pointe.Cet ordre, humilié par l'obligation de se retrancher dans les tunnels de la communication rapide, et dans des tours géantes devant, toutes les nuits, s'enfoncer dans les tréfonds pour ne pas nuire au paysage, complote en effet, pour la restauration intégrale de la dictature de l'argent comme puissance technologisante.Les chefs Mers veulent faire sauter tout ordre mondial restreignant les droits des puissants d'envahir et de soumettre les mondes de la nature, de la culture et de l'urbanité. Ils utilisent pour ce faire des méthodes provocatrices, dont on se demande si elles n'ont pas puisé leur source dans l'histoire (la nôtre). Tout est bon, en tout cas, pour déclencher une haine de l'Autre et imposer comme évident le triomphe de leur conception chrématistique, technophilique, clonesque et climato-ingéniorale de la planète vivante. C'est presque par hasard que nos héros tombent sur un fil -sanglant- conduisant à la conjuration des Robotistes. Bien sûr, ils l'emporteront contre la mégalomanie de l'argent et de la machine, mais ce ne sera pas sans le rôle central de la cinquième dimension (naguère cinématographiée par Besson). Elle est ici interprêtée comme tribu de l'indéfinissable, du non prescrit, de l'inidentifiable et de l'illégal: ne vivent-ils pas -O abomination- sans puce sous la peau On les appelle les Frangins, parce qu'ils résident sur les franges et subsistent grâce à elles, là où les quatre Ordres jettent et oublient leurs rebuts.